Hello chère lectrice, cher lecteur !
Après plus d'un mois de silence, il était temps de remettre le pied à l'étrier, ou plutôt les doigts au clavier. A vrai dire, les mois de mars et d'avril ont été particulièrement occupés et stressants, entre des week-ends par monts et par vaux, des appels d'offre à rendre au boulot, une incertitude latente telle une épée de Damoclès au-dessus de la tête, et une attente interminable dont vous apprendrez les tenants et les aboutissants dans le paragraphe suivant.
Cela étant dit, j'ai donc plusieurs articles "voyage" à écrire, Londres, Amsterdam, campagne autrichienne et châteaux français (entre autres), mais aujourd'hui j'ai envie de chambouler mon planning annuel (déjà mis à mal ces deux derniers mois par mon manque de discipline et mon besoin de sommeil), et de vous offrir une prose plutôt lifestyle pour bien débuter la semaine et surtout le mois de mai (car, ça y est, c'est enfin le mois où l'on fait ce qui nous plait - aka fini les pulls). On va donc parler "life update" et mode éthique dans cet article.
Life Update : où je vous révèle ce qui se cache derrière l'épée de Damoclès, l'attente interminable et les actions "effrayantes" prises dernièrement (dans la plus pure traduction littérale de mon post Instagram du 24 avril 2022)
On ne va pas tourner autour du pot longtemps : on déménage ! Paris, c'est fini.
Une partie de moi est triste, car oui, Paris, je t'aime. Et surtout, je suis un peu désappointée, un peu frustrée de ne pas avoir vécu la vie parisienne que je voulais aka vivre intramuros, flâner tous les dimanches sur les bords de Seine, écumer les petits bars et les petits bistros, parce que la banlieue, chez papa-maman ... c'est pratique, c'est marrant, c'est cool, mais ça va 5 minutes : on n'est pas des Tanguy (si vous avez la référence du film !) et on ne compte pas spécialement le devenir. En gros, cette expérience a été surtout bénéfique pour Edgar qui vit actuellement sa meilleure vie de matou des quartiers et pour nos comptes en banque (et encore, j'ai acheté tellement de livres que j'ai un doute).
Et une autre partie de moi est excitée comme une puce au Salon de la moquette (vous ne vous y attendiez pas à cette expression de grand-mère !) : on bouge enfin, après trois ans en France, et presqu'autant de temps à se demander ce qu'on veut faire, à tenter de s'échapper de l'Hexagone, à changer de plan chaque semaine, à réserver des billets d'avion, à les annuler, à faire nos adieux puis en fait non, ... Bref, enfin.
Donc, on part à Bruxelles - jusqu'à nouvel ordre (comme expliqué brièvement ci-dessus - ceux qui ont suivi nos péripéties d'un peu plus près peuvent en témoigner - les plans ont changé au moins 500 fois depuis qu'on a posé un orteil en France et rien n'est sûr tant qu'on n'a pas les fesses dans un train ou un avion). Monsieur a eu une opportunité en or qu'il ne pouvait pas laisser passer, et c'est enfin officiel, car de mon côté, après moult délibérations infructueuses pour continuer à bosser en remote, j'ai posé ma démission. Je vous ferai un article plus détaillé prochainement, mais sachez que les Belges, c'est le next level administratif !
En parallèle de tout cela, j'ai créé ma micro-entreprise. Voilà, je pose ça là, aux yeux de tous. Et j'ai les pétoches : entre le complexe de la bonne élève et ma phobie administrative, je peux vous dire que je capote (en bon québécois - bientôt je parsèmerai mes phrases d'expressions belges, on va bien se marrer). Le complexe de la bonne élève, c'est quoi ? Une pincée de perfectionnisme, une louche de peur de l'échec, le tout assaisonné de prévoyance : j'ai pas encore de revenu que j'ai déjà mon numéro de siret, mon compte en banque pro et un site web pas terminé. Faire les choses dans l'ordre, c'est bien, même si j'ai l'impression de les faire dans le désordre. Heureusement que je n'ai pas trop lu sur le sujet avant de me lancer, car j'aurai pu tuer le projet dans l'oeuf : la perspective de faire une erreur en déclarant mes impôts me paralyse, vous n'avez pas idée. J'essaye de calmer mon petit démon control freak en me disant que si d'autres l'ont fait, cela ne doit pas être sorcier. Bref, ça va bien se passer.
"Concrètement, tu vas faire quoi ?" me demanderez-vous. Linje Studio - ma micro-entreprise, prononcez "ligne" - se veut être un studio créatif : l'activité principale sera la rédaction web (bientôt aussi des services plus poussés de copywriting), et en activités secondaires, je compte proposer des accompagnements déco/design d'intérieur, des cours de yoga et l'auto-édition de mon recueil de nouvelles (et d'autre ebooks maybe). A voir comment les choses s'articulent, comment ça évolue, mais c'est l'idée de base. Cela fait aussi plus d'un an que je pense à créer un podcast, peut-être que je prendrais/trouverais enfin le temps pour cet énième side-project. Je vous en reparlerai probablement dans un prochain article ou bien sur Instagram, où je passe clairement trop de temps, malgré la limite de temps d'écran que je me suis imposée.
Maintenant que vous savez tout, je souhaitais vous partager mes dernières trouvailles en terme de mode.
Mode éthique : des marques chouettes et des bons plans
Si vous avez lu mes articles ces dernières années (si non, mais que faisiez-vous donc ?), vous avez pu voir que, comme beaucoup d'entre nous, je chemine tant bien que mal vers des habitudes de vie plus responsables. Je fais de mon mieux avec ma situation du moment, et je ne suis pas parfaite, loin de là. Loin de moi l'idée d'être moralisatrice ou donneuse de leçons sur le sujet. Je partage mes découvertes à qui cela pourra servir.
Par le passé - plus ou moins lointain -, je m'étais intéressée au zéro déchet, je me suis lancée un défi seconde main pendant 1 an (et ici le bilan à mi-chemin), puis malgré moi un défi garde-robe capsule (et ici le bilan), et j'avais voulu étendre mon défi seconde main aux livres et à la déco (spoiler alert : total fail).
Suite à cela, je n'ai pas voulu reprendre mes habitudes de consommation et élargir mon champ des possibles : j'ai donc commencé à m'intéresser à la mode éthique. Qu'est ce que la mode éthique ? On peut dire que c'est le respect de l'environnement ET des employé.e.s. Une marque est donc considérée éthique si elle fait attention à toute sa chaîne de production : matières premières (qualité, labels, provenance), production (lieu, conditions de travail) ... On peut aussi allé plus loin et parler de slow fashion : une marque qui ne va pas vous proposer une nouvelle collection tous les mois parce que ça semble évident qu'une nouvelle collection par mois pousse à la consommation et donc ne résout pas le fond du problème (les déchets ... si vous avez vu le reportage d'Arte "Les dessous de la fast-fashion", entre autres, vous savez de quoi je parle).
Avant de vous présenter quelques marques, je vous encourage à suivre des personnes engagées qui partagent de bons conseils :
- Céline du blog Iznowgood : elle fait des décryptage de marques sur sa chaîne YouTube, elle a écrit un livre "Mon dressing heureux" pour aider les néophytes à s'y retrouver, elle a créé un générateur pour trouver des marques éthiques en fonction de ses besoins et critères (vaisselle, chaussures, robes, made in france, coton bio, ...), elle fait du slow travel et a converti un van, et en plus elle est très douce sur Instagram - bref, si vous ne devez suivre qu'une personne sur ce sujet, c'est elle !
- Victoria du blog Mango & Salt : elle parle de vintage et de mode éthique, elle propose des recettes végé et de beauté green, elle a rassemblé tout cela dans un livre "Green Life", sans oublier une qualité photographique à tomber et un autre univers tout en douceur, on adore !
- Louise du blog Alias Louise : ostéopathe et maman, elle trouve tout de même le temps de partager tous ses bons plans et ses découvertes mode et beauté éthique (et c'est une fière Gryffondor !)
- et enfin les reines du vintage qui parlent forcément un peu de marques éthiques au passage : Clara Victorya de la chaine YouTube éponyme (elle a aussi une friperie dans Paris et a sorti une appli Unique qui référence les meilleures adresses de seconde main) et Nawal Bonnefoy du blog Serial Chineuse (drama queen du Sud, journaliste mode et pop culture, et entourée d'autres figures du vintage sur les réseaux).
Pour les marques, après avoir épluché leurs sites respectifs et m'être laissé influencée, il faut l'avouer, je retiens les suivantes :
- Organic Basics : de bons basiques made in Europe dans des matières éthiques et techniques, le top pour les leggings de sport (pour le yoga, la rando, la course à pied, en seconde peau sous le pantalon de ski ... je les utilise tout le temps !).
- la collection en viscose 100% européenne d'Orta : Orta est une marque dont le siège est à Bruxelles et la production française ou portugaise (en majorité), et s'ils se veulent éthique par les conditions de travail et les matières premières (et encore la viscose n'est pas écologique), je trouve que faire une nouvelle collection par mois est un peu antithétique - cependant ils ont pour moto de toujours faire mieux, et viennent de créer une viscose 100% européennes à partir d'arbres autrichiens et suédois, c'est donc une véritable révolution ! D'autant plus que le tissu en question a des couleurs qui peuvent se porter à toutes les saisons : avec ou sans collants, avec des espadrilles ou des bottes, bref c'est un must-have (si vous en avez besoin bien entendu !).
- Maison La Lune (bientôt fermé) : la marque de vêtements éthique imaginée par Chloé Bloom comme le dressing idéal de la femme solaire, sensuelle, forte, rayonnante et puissante, disponible uniquement en pré-commande, fabriqué à la commande, et bientôt plus disponible car la marque a décidé de fermer ses portes dès la liquidation des stocks. Pourquoi vous en parler donc ? Car la raison de sa fermeture n'est (a priori) pas économique et qu'il est donc important de montrer que le modèle économique de pré-commande et de production à la commande est viable, ce qui semble plus logique dans une démarche éthique et écologique. D'autre part, il y avait une belle R&D sur les matières premières, avec notamment le kimono réversible en fibres de bananier et Peace Silk d'un côté, et viscose Ecovero de l'autre. Il est aussi malgré lui, et malgré tout, une preuve de la limite de la R&D entre le design et la production : pour que le vêtement puisse être réversible, il a fallu thermocoller les deux tissus car il n'était pas possible de les coudre sans dégrader la qualité. A méditer. Dans le même genre, sur le même modèle économique donc, Safia Ayad a sorti son ensemble de pratique de yoga, TIL The Label, en coton bio, uniquement disponible en pré-commande. J'attends de recevoir la brassière pour pouvoir donner mon avis.
- Je ne sais quoi : la marque de sous-vêtements (et maillots de bain) éthique et inclusive de Louise Aubery, My Better Self sur les réseaux, qui révolutionne ce secteur qui n'a pour l'instant que très peu d'alternatives, non seulement du point de vue éthique mais aussi inclusif car les grandes tailles (comme les très petites tailles) nécessitent des patrons complètement différents et un savoir-faire pointu. J'adore le maillot de bain 1 pièce que je me suis offert et je risque de craquer pour un ensemble, maintenant qu'il existe des soutien-gorges avec agrafes (chacun.e voit midi à sa porte sur ce sujet, les corps étant tous très différents, but iykyk*). Entre autres sujets importants, Louise sensibilise également sur le sujet de la fast-fashion : vous pourrez retrouver plusieurs vidéos sur sa chaîne YouTube.
D'autre part, je vous conseille de jeter un oeil au site We dress fair qui regroupe 100 marques de vêtements vraiment responsables, et c'est chouette pour se simplifier la vie sur ce sujet, ou encore sur l'application Choose, qui a un peu le même crédo, mais qui ratisse plus large (gare aux critères ... le "made in France" pas si fait en France).
Enfin, je me permets de rappeler deux choses : je n'ai parlé ici que de marques que j'ai testées et approuvées récemment, et donc si je n'en mentionne pas une autre, c'est que je ne l'ai pas testée (par exemple : je n'ai testé aucune marque de chaussures éthiques, même si je vois passer pleins de bons échos sur Minuit sur Terre ou Veja par exemple).
Et pour être entièrement transparente, j'ai aussi testé SAAJ Paris, Studio K (yogawear) et Mandala Yoga Wear. La première marque suit le modèle économique de la précommande, mais la robe que j'ai reçue n'est pas bien taillée à mon avis (il faut être plate, sorry not sorry) et la matière pas éthique du tout (vade retros polyester !). La seconde est peut-être éthique avec de très belles valeurs, mais sa production est basée à Bali, donc on perd un peu de responsabilité écologique dans le transport (étant donné que je suis basée en Europe en ce moment). Dans le même genre que Studio K, la troisième est une marque de vêtements de yoga, qui peuvent bien entendu s'utiliser pour d'autres sports ou bien, pour leur collection plutôt lounge, pour la vie de tous les jours, dont j'entendais beaucoup parler par l'une de mes yogini préférées sur Instagram et YouTube (Sara Ticha), et qui m'a donc influencée à me procurer certaines pièces : leur soie vegan est incroyable au toucher et je suis hyper contente des vêtements reçus (hormis le fait que les pantalons sont un peu longs pour moi, tout me va très bien), cependant le nombre de couleurs (et de motifs) et d'articles disponibles sur le site me laissent dubitative sur la chaîne de production (la rapidité avec laquelle j'ai reçu ma commande également), et c'est produit en Turquie et en Chine (selon les matières), donc on perd des points dans les transports.
Et vous, quels sont vos marques éthiques préférées ou vos bons plans à ce sujet ?
Belle semaine et à bientôt !
xoxo
*if you know, you know
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