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CHRONIQUE LITTERAIRE : LECTURES PRINTANIERES



Chère lectrice, cher lecteur, le boucle est bouclée !


Cet article sonne la fin d'une année de lectures et de chroniques littéraires. En septembre, on attaquera une nouvelle année, et ne vous inquiétez pas, ma PAL (pile à lire) compte toujours une bonne cinquantaine de livres, on ne va donc pas s'ennuyer.


Pour la première fois, cette chronique comportera des BD. Parce que why not, d'autant plus que l'une d'entre elles contenait vraiment beaucoup de texte. Et puis, une bande dessinée est bel et bien un livre après tout. Sinon, on ne déroge pas à ma règle, à savoir une sélection hétéroclite. Dernière info pour vous mettre dans le bain : mars continue sur la lancée hivernale, avec essentiellement des autrices au programme.


Sans plus de cérémonie, c'est parti pour la chronique !


MARS



Un essai féministe sur la condition des autrices. Le style est déroutant : c'est écrit comme un discours prononcé à une conférence qui divague parfois dans une histoire pour illustrer un propos. Ceci étant, c'est pince sans rire, piquant, criant de vérité, charmant et fort documenté. Bref un délice moderne qui a pourtant un siècle d'ancienneté.



Il faut croire que j'étais encore sous l'influence de "La Passe-Miroir" et que je ne voulais pas lâcher si vite cet univers.


On plonge dans la tête de l'autrice pour décortiquer comment ses idées émergent, comment elle s'organise, comment elle gère le succès, et plus encore. Elle apporte également de précieux conseils pour les auteur.ices en herbe qui doutent de leur rêve (est-ce que je me suis reconnue? maybe). Facile, court et plaisant, cela s'adresse aux curieux comme à ceux qui ont des vélléités d'écriture.



Sur Bookstagram et Booktok, c'était peut-être l'un des livres de science-fiction le plus attendu (j'ai pas Tik Tok, donc c'est une supposition). Et bien que l'on soit prévenu au travers de son compte Insta, l'autrice ne fait pas de quartier : ses personnages ont la vie dure !


Blague à part, "Les Mobilisés" est le premier tome de la trilogie dystopique "Absolu" et c'est franchement prenant. On ne lâche pas le livre du début à la fin et on veut la suite ... tout de suite !


Classé en littérature "young adult" car les protagonistes ont tout juste fini l'école et s'apprête à entamer des études pour choisir un métier, j'ai dû harpenter la Fnac en long, en large et en travers pour trouver le livre dans la section "enfant/ado". Je pense qu'il aurait bien plus sa place directement au rayon SFFF, et que ce livre ravira tous les fans du genre, même les adultes qui ne sont plus "young" (voilà ce qui arrive quand on dépasse la trentaine !) !



Le deuxième tome de la septologie nous emmène en Grèce, en Angleterre, puis en Norvège et en Allemage, sur les traces de musiciens qui ont véritablement existés, ce qui fait de ce livre une belle fiction historique. La lecture est toujours agréable et l'histoire nous happe telle une série télévisée. J'ai l'impression d'avoir glâné moins d'indices sur l'histoire de Pa Salt que dans le premier tome, mais celle des autres soeurs s'entremêlent davantage, ce qui poussent à se procurer la suite sans tarder.


AVRIL



Suisse marocaine, l'autrice nous propose ici son autobiographie pour expliquer la genèse de son mode de vie : le voyage en stop sans le sou, que d'autres appelleraient le vagabondage. Nous sommes de la même génération mais nos vies, et nos valeurs peut-être, semblent diamètralement opposées, ainsi je ne me suis pas particulièrement identifiée au personnage. Je ne dirais pas que le livre est totalement mauvais, ce ne serait pas lui rendre justice, mais je ne l'ai pas franchement apprécié. On y trouve quelques bonnes réflexions, mais aussi des avis tranchés - noir ou blanc -, typiques des posts LinkedIn dont je parlais dans l'article précédant, là où la nuance serait bienvenue, beaucoup de jugement et peu de sororité. Ceci étant, c'est une autobiographie et un vécu particulier, j'imagine que l'on ne peut pas prendre du recul tout le temps au risque de perdre le lecteur. Ce que je déplore peut-être le plus est que la quatrième de couverture laisse suggérer que l'on va lire un récit de voyage et que ce n'est pas le cas.



Alerte pépite ! J'ai ri dès la première page, j'ai grapillé quelques heures de sommeil à mes nuits déjà courtes, je n'ai pas lâché le bouquin jusqu'à la fin.


De surprise en surprise, de souvenirs en souvenirs, on plonge dans le passé d'une centenaire avant-gardiste. A travers les époques et ses histoires, on s'attaque à tous les clichés, préjugés et autres injonctions de la société. On redéfinit la morale et la justice, on met la loi en perspective : qu'est-ce qui justifie un crime ? Un roman riche en émotions que je recommande à 100%.



Un conte fantastique japonais, un peu "bittersweet", adapté d'une pièce de théâtre éponyme du même auteur. On retrouve ici tous les ingrédients des histoires japonaises, jusqu'au style littéraire : un récit fractionné emprunt de non-dits et de poésie. Bien qu'il m'ait fallu un petit temps d'adaptation (après Mamie Luger, c'est radicalement différent !) et que l'écriture soit un peu redondante, j'ai fini par plonger dans cette lecture douce et émouvante, qui traite de sujets lourds avec légèreté et qui décrit des émotions fortes avec des mots doux et simples. Ceci étant, contrairement à ce qui est mentionné par "Madame Figaro" sur la quatrième de couverture, je ne le qualifierais pas d'"éblouissant", mais j'irais bien voir la pièce de théâtre.



Je trouve le titre original bien plus impactant : "The Big Picture". Mais c'est un peu difficile à traduire en français. Pour tout vous avouer, j'ai pris ce livre chez Emmaus, en lisant la quatrième de couverture. Je n'en avais jamais entendu parler, mais l'histoire me semblait parfaite pour un scénario de film, et je me suis demandée si cela n'avait pas bel et bien été adapté au cinéma - mais il ne me semble pas ... qu'attendent donc les réalisateurs ?!


Incisif, inattendu, haletant, ce roman passionnant à l'histoire inédite nous tient en haleine jusqu'à la fin, tout en nous ayant fait rire, pleurer et franchement halluciner.



Une BD en deux tomes au graphisme tout doux. C'est dailleurs la principale raison qui m'a fait acheter cette bande dessinée. L'histoire quant à elle oscille entre fantasy et fantastique, et le dénouement est plutôt inattendu. Très peu de texte, votre rapidité de lecture ne dépendra donc que du temps que vous passerez à admirer les illustrations.



Un délice ! Une bande dessinée drôle et instructive, bourrée d'anecdotes et d'explications techniques et scientifiques sur la vie des astronautes, de leur préparation sur terre à la vie en apesanteur dans la base spatiale. Beaucoup de texte, mais passionnant, je l'ai donc engloutie en moins d'une journée.


MAI



Là encore, je suis tombée amoureuse des graphismes sans prêter grande attention à l'histoire avant de me procurer la bande dessinée. Cela semblait parler de la vie d'une écrivaine que je ne connaissais pas, il ne m'en fallait pas plus. J'aurais peut-être dû me renseigner sur le personnage pour comprendre pourquoi cette BD ne parlait que de ses liaisons amoureuses et sexuelles, bisexuelles devrais-je même dire pour être précise. Cela étant dit, les dessins de cette biographie romancée et imagée n'en restent pas moins fantastiques, et découvrir la vie sulfureuse et non conventionnelle de cette diariste du XXème siècle a éveillé ma curiosité et mon envie d'en savoir plus (et donc de la lire !).



Après le premier film dans lequel on peut voir Sting en petit slip et son superbe remake avec Zendaya et Timothée Chalamet, on ne présente plus l'histoire de Dune, qui a elle-même inspiré Star Wars. Publié en 1965, c'est le roman de science-fiction le plus vendu au monde, et cela ne semble pas prêt de changer vue que le cinéma lui donne une nouvelle jeunesse au XXIème siècle.


J'ai donc plongé dans l'écriture de Frank Herbert (enfin dans sa traduction - je n'ai pas osé la version originale pour de la science-fiction et les 860 pages) avec délice et une pincée d'appréhension - j'avais un peu peur de la complexité de l'écriture en elle-même et de l'univers global. A la réflexion, l'appréhension sur la complexité de l'écriture n'était pas justifiée : si c'est le livre de science-fiction le plus vendu au monde, c'est que sa lecture est un minimum accessible. Et mon expérience avère cette assertion. En résumé, ce n'est pas si compliqué à lire : c'est long et l'intrigue est complexe, mais c'est tout. Et c'est un chef d'oeuvre. J'ai bien hâte de continuer la saga (cinq tomes complètent "Le Cycle de Dune").


Aparté : le film de 2021 est vraiment fidèle au livre, jusque dans les dialogues. Seuls quelques personnages secondaires n'ont pas été inclus, et quelques informations n'ont pas été révélées (elles le seront probablement dans le prochain !).



C'est le premier roman de l'autrice, et on peut se douter qu'elle y a mis beaucoup d'elle-même, de son vécu, de son ressenti. Le style n'est pas incroyable, mais la lecture n'en reste pas moins plaisante, abordant des sujets qui me parlent (le besoin de liberté, de voyage, de créativité), d'autres qui sont "nouveaux" pour moi et qu'il me plait de découvrir (les phobies d'impulsions, le transgenre). Bref si vous cherchez un roman qui se lit bien et qui soulève des questions que l'on devrait tous se poser sans non plus se prendre la tête, il est parfait.



Deuxième roman de l'autrice, on change ici radicalement d'ambiance. On reconnait son style direct et franc, qui se lit avec encore plus d'aisance que le précédent - ayant lu ses deux romans l'un après l'autre, j'ai pu sentir la maturité et l'évolution de son écriture entre les deux. Elle aborde encore une fois des thèmes pas évidents - ici le SIDA, les relations humaines et le mensonge notamment - avec finesse, et c'est rafraîchissant. Mais ce n'est pas tout : l'un des sujets principaux du livre est tout de même Queen (méga indice dans le titre, hein !), et on en apprend pas mal sur le groupe et son chanteur en même temps que sur les années 1980 et la sombre époque du SIDA.


En bref, un roman un tantinet loufoque, drôle et attendrissant, un peu triste et un peu révoltant. Personnellement, je n'aurais pas choisi la même fin, mais ça n'enlève rien au bon moment que j'ai passé. Et même si vous n'avez jamais chanté "Don't stop me know", "We are the champions" ou "Bohemian Rapshody" à tue-tête sous la douche, je vous recommande chaudement la lecture de ce roman.


P.S.: n'oubliez pas de prendre un selfie avec la première de couverture !



Père et fille s'associent ici pour créer un roman pour enfant/ado (et adultes rouillés !) de vulgarisation scientifique : l'univers n'aura plus de secret pour vous après cela ! On retrouve également dans le livre des photos et des fiches techniques explicatives sur les planètes, les trous noirs, les étoiles, etc ... Mignon et ludique, cette histoire se lit de fait très vite et donne goût à foncer au planétarium le plus proche de chez soi.


A priori, c'est le premier tome d'une trilogie, mais on peut très bien s'arrêter à la fin de cet opus.



Et voilà pour ce printemps aux températures peu clémentes - et donc aux soirées parfaites pour lire tout son soûl ! Et vous, dites-moi tout : aviez-vous déjà lu l'un des livres ci-dessus ? Qu'avez-vous lu ce printemps ? Ma PAL ne s'offense plus d'être allongée à chaque passage chez Yuman, je prends donc toutes vos reco !


A très vite pour un prochain article =

xoxo

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