Hello lovelies!
Aujourd'hui je vous emmène toujours plus au Sud de l'Australie, dans mon petit sac à dos de 7 kg, direction la Tasmanie pour 6 jours de road-trip spartiate (ou presque).
La situation
Nous avons pris un avion de Sydney à Hobart et avons loué une voiture directement à l'aéroport d'Hobart pour des raisons évidentes de facilité. Nous sommes passés par la compagnie Europcar pour louer une Mitsubishi Outlander. Heureusement pour nous, la location à l'aéroport n'était pas beaucoup plus chère qu'ailleurs (environ 210 $AUD pour 6-7 jours - récupérée le lundi à 13h et retournée le dimanche suivant à 9h) et le choix du modèle était idéal : les sièges arrières de cette voiture se plient complètement et il est donc possible d'y étaler un matelas. Eh oui, économies obligent, nous avions décidé de dormir dans notre voiture. D'autant plus qu'il était difficile de prévoir l'itinéraire exact de notre road-trip et tous ses aléas (l'évaluation des distances, de la météo, des supermarchés présents dans les villes traversées, la présence de réseau ...), et que cette solution nous offrait donc un maximum de liberté.
La seule chose dont vous aurez absolument besoin pour prévoir un road-trip de la sorte est l'application CamperMate (disponible sur l'App Store et Google Play). Cette app gratuite, valable partout en Australie et en Nouvelle-Zélande, est un petit bijou : elle vous indique tout ou presque! Camping gratuits ou payants, douches publiques (eau froide ou chaude, gratuites ou payantes), station-service, supermarchés, distributeurs automatiques de billets (DAB pour les intimes de l'acronyme), zones Wi-Fi, laveries, wc, ... et même des choses à faire ou des restaurants, ou encore les points de vidange ou les stations de recharge pour voiture électrique.En bref, ils ont vraiment tout prévu pour tout type de public. D'autre part, vous pouvez télécharger à l'avance les cartes qui vous intéresse (ici la Tasmanie) au cas où vous vous retrouvez sans réseau ... Et en Tasmanie notamment, c'était indispensable. Ce petit outil nous a sauvé la vie et nous a permis de découvrir des emplacements de camping tout simplement paradisiaques. Nous avions la "chance" de visiter la Tasmanie en hiver, et donc d'éviter les masses de touristes (même s'il y a globalement moins de touristes en Tasmanie que sur le mainland) et d'avoir l'embarras du choix de l'emplacement à chaque camping gratuit.
NB : Cette application aussi pratique soit-elle n'est pas forcément utile partout en Australie selon votre mode de déplacement et votre budget. En effet, sur la Sunshine Coast, il n'y avait pratiquement aucun camping gratuit aux alentours de Noosa, et pour nous, il a donc été plus économique de louer un Airbnb. Mais si vous faites le tour de l'Australie en van par exemple, elle vous servira forcément à un moment ou un autre, quitte à payer un camping ou bien à s'arrêter plus loin. Ce qui est sûr, c'est que cette application est plutôt précise et que vous pouvez participer à la rendre d'autant plus pertinente en ajoutant des lieux d'intérêt non indiqués ou en laissant des avis sur certains lieux pour les prochains utilisateurs. Eh non, je ne suis pas payée ou sponsorisée par cette app, je partage seulement un super bon plan de bon coeur <3
Enfin, pour vos douces nuits dans votre voiture-maison improvisée, votre arme secrète sera probablement le Kmart le plus proche (toujours pas sponsorisée, et toujours de bon coeur). Pour 60 $AUD, nous nous sommes procurés un matelas gonflable, une pompe, deux oreillers, une couette deux places et un petit plaid en polaire. Cela a fait l'affaire pour nos quatre premières nuits, mais je vous avoue que ce n'était pas le confort grand luxe ... Pour être tout à fait franche, j'avais mal au dos tous les matins au réveil (heureusement, avec un peu de yoga, ça allait mieux) et nous avons dû tester toutes les positions possibles (côte à côte la tête vers l'arrière, tête-bêche, côte-à-côte la tête vers l'avant, tête-bêche en diagonale) avant de nous rendre à l'évidence qu'aucune n'était vraiment confortable - mais la fatigue et le silence absolu à l'extérieur aidant, nous avons tout de même bénéficié de quelques heures de sommeil par nuit. La faute aux roues arrières et à l'habillage intérieur de la voiture qui empêchaient de mettre le matelas gonflable totalement à plat. De plus, nous avons découvert à nos dépends qu'un matelas gonflable n'est pas du tout isolant et même plutôt froid. Nous avons donc dû nous enrouler dans la couette comme un gros wrap ou un gros burrito pour garder le plus de chaleur possible.
Qu'à cela ne tienne, tant que la température extérieure le permettait, nous avons pris notre mal en patience, joué au petit bac à la lumière du téléphone portable entre 17h et 19h, mangé nos salades froides et le poulet pré-cuit de la même façon, brossé nos dents avec de l'eau en bouteille et profité des toilettes sèches des campings gratuits, seules commodités présentes sur ces différents sites. Au lever du soleil, une petite lingette de bébé passée sous les bras, en mode toilette de chat, changement de sous-vêtements et nous étions prêts en 30 minutes, petit-déjeuner inclus, à mettre la voiture en route vers notre destination du jour.
Finalement, nous avons passé les deux dernières nuits dans un AirBnb à Hobart pour des raisons pratiques. En effet, lors de notre cinquième nuit en Tasmanie, la température devait frôler 1°C ... et autant vous dire que dans une voiture, il fait froid - c'est pour cela que l'isolation est très importante dans un van (vous pouvez regarder n'importe quelle vidéo de construction de van ou de tiny house, cette étape est toujours incontournable) - et donc que, considérant notre équipement, c'était impensable pour nous d'y passer la nuit. Enfin, le lendemain de notre dernière nuit en Tasmanie, notre avion décollait aux alentours de 9-10h du matin, nous ne voulions donc pas nous prendre la tête à trouver un emplacement de camping (gratuit ou non) pour cette nuit-là, et surtout nous sommes partis du principe qu'une bonne nuit dans un vrai lit, sur un vrai matelas, ne nous ferait pas de mal avant 2h30 de vol, sans compter qu'une vraie douche serait tout aussi agréable pour nous que pour nos voisins dans l'avion.
L'itinéraire
Parlons maintenant des choses sérieuses : la beauté de la nature et notre itinéraire jour par jour.
Jour 1 : Mont Wellington / Kunanyi (en langue aborigène)
Ce mont surplombe Hobart et est donc très facile d'accès en voiture depuis l'aéroport. Préparez votre tuque et votre coupe-vent : au sommet, le vent peut en effet dépasser les 150 km/h avec des rafales allant jusqu'à 200 km/h. Lorsque nous y étions, les rafales atteignaient aisément les 80 km/h et nous avons vraiment cru que nous allions nous envoler. On y trouve également des bancs de neige (et d'après Wikipédia, ils restent parfois même en été). Bref, même si le mont ne dépasse pas les 1300 mètres, il faut s'en méfier : on est proche de l'Antarctique, et si le ciel est bien disposé, on peut y voir des aurores australes (les aurores boréales de l'hémisphère sud).
Après autant d'émotions, nous avons mis le cap vers Port Arthur et avons passé la nuit dans un camping gratuit situé sur un grand terrain vide juste à côté d'un hôtel (Dunalley Hotel). Le restaurant de l'hôtel permet aux campeurs d'utiliser leurs toilettes lorsqu'il est ouvert (de 10 h à 22 h). Le reste du temps, des toilettes de chantier sont mises à disposition. Mais, en dehors de la lumière de l'hôtel, il n'y a absolument pas de lumière ... il fait noir de chez noir de chez noir. On a donc failli rater le camping et nous garer dans le cimetière d'en face (charmant!). Heureusement, nous avions un peu de réseau et avons pu nous aider de Google Maps pour localiser correctement son emplacement.
Jour 2 : Tasman National Park / Fortescue Bay / Port Arthur
Première vraie randonnée du road-trip, here we go. Nous avons roulé en direction de Fortescue Bay, car la randonnée vers le Totem Pole dans le Tasman National Park part de là. Il faut compter environ 4 à 5 heures de marche aller-retour (ou pour les marcheurs aguerris et rapides comme nous - sans nous lancer des fleurs - , en 3h45, pause repas incluse, c'est bouclé!), en montagnes russes : on descend et on monte à l'aller comme au retour. En effet, la randonnée nous emmène sur les crêtes et nous fait changer de "montagne". La vue est à couper le souffle (attention aux personnes qui ont le vertige par endroit), et les formations rocheuses rappellent un peu le Bryce Canyon ou bien certaines formations que l'on peut trouver en Iceland ou en Ireland (jugez-en par les photos).
NB : si vous souhaitez visiter des parcs nationaux en Tasmanie (ce qu'il est de toutes façons difficile de contourner, car il y a principalement des parcs nationaux sur ce territoire), vous devez vous procurer un pass par véhicule (ou par personne si vous arrivez à pied, en moto ou dans un bus de plus de 8 personnes). Pour un véhicule, au choix, 24 $AUD la journée dans un parc (applicable pour tous les parcs sauf Cradle Mountain) ou bien 60 $AUD pour tous les parcs (incluant Maria Island et Cradle) valable pour 2 mois (8 semaines). Il existe aussi des pass annuels. Vous pouvez acheter ce pass sur internet ou bien directement à l'entrée d'un parc national. Nous avons opté pour la deuxième façon, mais l'office du parc était fermée le mardi - jour où nous nous sommes rendus au Tasman National Park. Nous avons donc pris une chance en remettant au lendemain et au prochain parc l'achat de notre pass, en croisant les doigts qu'un ranger ne pointerait ni son nez, ni l'amende qui viendrait potentiellement avec. Nous avons été chanceux, cependant nous ne recommanderions pas de tenter trop le diable (de Tasmanie ou non!). Attention, les prix risquent d'augmenter au 1er mai 2020!
Avant de faire notre randonnée, nous avons fait une halte à l'Arche, une formation naturelle impressionnante. Et après notre randonnée, nous souhaitions voir les Remarkable Cave, mais elles étaient fermées pour rénovation (et ce, jusqu'au 1er octobre prochain!). Enfin, nous avons fait une halte dans le hall de Port Arthur Historic Site, le plus grand et plus tragiquement célèbre settlement de convicts (40 $AUD l'entrée, nous avons passé notre tour, mais observé depuis le hall et visité la boutique). Sorry pour le franglais!
Nous avons ensuite repris la route en direction du Freycinet National Park, décidant de ne pas nous arrêter à Maria Island, et coupant le moteur au Mayfield Bay Conservation Camping. La nuit tombait effectivement très vite à 17h et nous n'avons pas osé continuer jusqu'à Coles Bay, ayant déjà expérimenté la conduite de nuit la veille et n'ayant pas été très fan (comme il fait nuit noire et que les virages sont mal indiqués, cela peut s'avérer dangereux, et le nombre d'animaux morts jonchant la chaussée faisait frémir). Ce camping était très chouette, chaque emplacement disposant d'un petit coin pour faire un feu, et la plage adjacente était une petite merveille. Des gens très sympathiques qui n'y passaient pas la nuit nous ont même laissé leur feu pour que nous puissions en profiter jusqu'à son extinction.
Jour 3 : Freycinet National Park / Wineglass Bay / Freycinet Marine Farm
Le lever du soleil sur la plage attenante à notre camping était d'une pure beauté. J'aurais pu y rester longtemps, béate d'admiration. Mais le Freycinet National Park nous attendait, et par la même occasion sa randonnée jusqu'à la Wineglass Bay. C'est l'un des parcs les plus touristiques de Tasmanie et c'est effectivement là que nous avons croisé le plus de personnes, munis d'appareils photos bien plus élaborés que mon reflex qui commence à se faire vieux.
La randonnée était vraiment facile (surtout après celle de la veille). Elle monte un peu au début, puis descend rapidement (il y a des marches) jusqu'à la plage de Wineglass Bay et ensuite c'est très plat jusqu'à Hazards Beach, et ça remonte un peu pour finir en beauté et retourner au parking. Environ 3h pause déjeuner incluse. Eh oui, si vous vous posiez la question, la Wineglass Bay a été nommée de la sorte pour sa forme par des français (voilà, on est officiellement reconnu pour être des alcoolos ...).
Et d'ailleurs, la région est aussi plutôt connue pour ses vignobles, et d'autant plus pour ses huîtres. En repartant, nous avons fait une halte à la Freycinet Marine Farm, que je recommande grandement, si vous êtes comme nous, amateurs d'huîtres et autres fruits de mer. Avec un peu plus de temps et pas mal plus de budget, on se serait probablement laissé tenter par un tour guidé de la ferme d'huîtres et de moules (tour de 2h + dégustation huîtres et moules + un verre de vin pour 95 $AUD par personne). Nous avons tout de même partagé un plateau de 6 huîtres qui étaient les meilleures que j'ai pu goûter jusqu'à présent (bien que les huîtres de l'Île du Prince Édouard soient aussi très bonnes). N'hésitez pas à goûter les huîtres aux accompagnements un peu étranges : je suis personnellement une presque puriste (un trait de citron et c'est tout!), et là, j'ai été époustouflée par le goût de celle qui était accompagnée de saumon fumé et de cream cheese ... Oui, c'est compliqué et bizarre, mais c'est une explosion de saveurs dans la bouche! Je ne vais pas en faire une dissertation, promis, mais vraiment, testez! #eatcuriously (pour voir la belle tête de ces huîtres, rdv sur mon compte Instagram!)
Nous avons ensuite roulé jusqu'à Saint Helens en pensant pouvoir y prendre une douche chaude (les douches croisées jusque là étaient toutes froides, et en hiver, ce n'est pas l'idéal). Manque de bol, c'était payant (j'avais mal lu la description sur l'application CamperMate), nous avons donc passé notre chemin après nous être ravitaillés dans le plus petit supermarché Coles que nous avons vu en Australie et avons roulé jusqu'au Jeanneret Beach Campsite. Nous étions pratiquement déjà dans ce qui s'appelle The Bay of Fire (historiquement, à cause des feux que les aborigènes allumaient sur les plages, et maintenant à cause du lichen orange qui se dépose sur les rochers) et nous sommes restés sous le charme de cette nouvelle petite merveille de Mère Nature. Il n'y avait qu'un seul autre camper sur le site, nous avons donc pu nous mettre face à la mer.
Jour 4 : Bay of Fires / Launceston
Le réveil fut tout aussi charmant que le coucher, et en deux temps trois mouvements, nous étions de nouveau sur la route, direction Bay of Fires Conservation Area, la vraie. Nous avons donc conduit jusqu'à la fin de la route, jusqu'au point de vue pour en prendre plein les mirettes devant tant de couleurs et de beauté. Et chanceux que nous étions (ça aide de se lever en même temps que le soleil!), nous étions seuls et avons pu prendre toutes les photos que nous voulions sans devoir attendre ou cadrer de sorte à ne pas voir un petit bonhomme. En partant, nous avons croisé les premiers autres touristes. Nous n'avons pas exploré le Mount William National Park, mais vous pouvez y randonner, et si vous êtes adeptes des longues distances, vous pouvez même y passer quatre jours (avec un guide) qui vous emmène à travers les kilomètres de plage jusqu'à Bay of Fires.
Nous avons ensuite roulé jusqu'à Launceston, passant le trajet à peser le pour et le contre d'aller à Cradle Mountain le lendemain. Après avoir regardé plusieurs fois la météo, nous nous sommes rendus à l'évidence que notre plan était compromis. De la neige était prévue. Nous avons relu la description de la randonnée que nous souhaitions initialement faire (Cradle Mountain Circuit - 12,8 km pour un temps estimé de 8h), regardé d'autres options (Dove Lake Circuit - 5,7 km en 3h - ou Cradle Valley waterfall walk - 1,5 km en 40 min), vérifié le temps de trajet de Launceston à Cradle Mountain, et avons finalement décidé d'être raisonnable (nous avions déjà surestimé nos capacités aux Glass House Mountain peu de temps auparavant). Si vous êtes plus chanceux ou mieux équipés que nous, cliquez ici pour des informations sur les différentes randonnées.
Bref, chaussés de Vans et de Nike, nous avons foulé les pavés de Launceston en nous préparant à trouver un café avec internet pour réserver un Airbnb à Hobart pour nos deux dernières nuits. Mais avant toute chose, une douche s'impose! Ô joie, ô bonheur, il y avait une douche chaude gratuite à la Cataract Gorge Reserve à Launceston. En réalité, il y en a même trois : en effet, trois des toilettes publiques face au plan d'eau et à la piscine (laissée pour compte en hiver) sont munies d'une douche. Nous avons pris place dans la toilette handicapée pour être tous les deux et ainsi gagner en efficacité (un savon pour 2), et car d'après les commentaires sur CamperMate, c'était celle qui avait le plus de pression (et après presque quatre jours sans douche, on avait envie de se sentir bien propre). Nous avons ensuite marché sur le petit pont suspendu puis repris la voiture vers le centre-ville pour trouver un café (avec internet). J'avais jeté mon dévolu sur SweetBrew situé sur George Street qui avait l'air tellement mignon, et nous n'avons pas été déçus. Cependant, les cafés ferment à 15h à Launceston, nous ne pouvions donc pas y traîner trop longtemps (juste le temps de boire notre cappuccino et de booker un Airbnb). Juste à côté, il y avait un autre café très mignon aussi et j'aurais bien aimé pouvoir tous les tester... Nous nous sommes baladés dans le centre-ville de Launceston, nous imprégnant de son atmosphère, de son architecture et déambulant un peu malgré nous. Puis, le soleil déclinant et la civilisation nous appelant, nous avons traîné nos pénates jusqu'au Saint John Craft Beer Bar, réputé pour sa grande sélection de bières en fût ou en canette, et locales ou internationales. Il était encore tôt (environ 16h) donc le bar était pratiquement vide, mais les barmen étaient très sympathiques et les bières très bonnes.
Pour pouvoir passer la nuit dans un camping gratuit, nous avons dû sortir de la ville et conduire un peu au nord jusqu'à Lilydale (juste à côté de Lilydale Falls).
PS : la batterie de mon appareil photo, avec laquelle je dormais depuis la deuxième nuit pour la conserver (ayant fait l’immense erreur de ne pas dormir avec dès la première nuit), a rendu l’âme en milieu de journée. Cela dit, si vous voulez conserver votre batterie d’appareil le plus longtemps possible par temps froid, dormez avec, car il n’y a rien de tel que la chaleur corporelle, et le matin, mettez le chauffage dans la voiture et collez votre batterie aux ventilations pour la réchauffer comme dans un petit sauna. C’est ainsi que ma batterie a pu durer quatre jours tout en me permettant de prendre beaucoup (trop) de photos. Sinon, vous pouvez aussi vous procurer une batterie solaire pour la recharger (je pense sérieusement à demander cela pour mon prochain anniversaire).
Jour 5 : Launceston / Wine testing
Au réveil, nous avons pris une petite marche pour aller voir les deux petites chutes d'eau de Lilydale (accessibles depuis notre camping) et nous dégourdir les jambes après notre dernière nuit dans notre voiture. Puis nous sommes retournés à Launceston pour découvrir le parc de l'hôtel de ville où l'on peut voir des singes japonais (dingue!) et une serre, attenant auquel se trouve le centre de design, Design Tasmania. Malheureusement l'entrée de ce dernier était payante (6 ou 10 $AUD), nous nous sommes donc contenter de déambuler dans la boutique. Nous avons ensuite marché d’un pas rapide vers le Queen Victoria Museum (la partie beaux-arts se trouve dans un autre bâtiment à l’autre bout de la ville). L’entrée du musée est gratuite pour les expositions permanentes qui sont déjà si riches et si intéressantes qu’il faut bien 3h pour tout lire et en faire correctement le tour. Cependant, nous manquions de temps (nous avions 3h de parking en tout !) et il nous fallait retourner à pied jusqu’à notre voiture dans le temps imparti. Nous avons donc accéléré notre rythme de visite à un moment donné et fait l’impasse sur les bâtiments historiques de fonderie. Nous avons tout de même pris le temps d’avaler notre déjeuner en 5 min assis dans un ancien wagon de train. Le rapport qualité-prix de la nourriture est excellent (souvent, dans un musée, tout est plus cher, mais là pas du tout !).
Nous voilà de nouveau sur la route, direction le Sud ! La route est sinueuse et ne comporte que deux voire une seule voie (pour une autoroute …), mais les paysages sont beaux. Parfois, on a l’impression de traverser une ville fantôme. Et puis, plus on se rapproche de Hobart, notamment autour de la ville de Richmond dans la Coal River Valley, plus on se retrouve entouré par des vignobles. Nous en avions repéré beaucoup trop pour le peu de temps que nous avions, mais le nom de l’un en particulier avait attisé ma curiosité : Every man and his dog ! Jusqu’à ce que nous arrivions devant le portail fermé avec un petit panneau « En vacances – retour le 8 août ». Grosse déception qui n’a pas duré trop longtemps car notre liste de vignobles à tester était bien longue. Nous avons fait demi-tour pour revenir moins d’1 kilomètre en arrière et monter le chemin de terre jusqu’à Pooley Wines, l'un des plus vieux vignobles familiaux de Tasmanie. Nous avons opté pour la dégustation classique qui donnait un bel aperçu des différents vins de la maison et n’avons pas du tout regretté nos 5 $AUD par personne. Nous étions même un peu désappointés de ne pouvoir ramener une ou deux bouteilles à cause du poids de notre sac à dos.
Enfin nous avons fini le trajet jusqu’à notre Airbnb où nous avons passé la soirée, essayant de recharger nos batteries. Pas grand intérêt.
Jour 6 : Hobart
Nous nous sommes levés de bonne heure pour profiter au maximum de tout ce qu’Hobart avait à nous offrir.
Première chose : le Salamanca Market, un fameux marché d’artisans et de nourriture qui a lieu tous les samedis matins (8h30 - 15h). C’était bondé et ça valait vraiment le détour (toujours pour une question de poids de sac-à-dos, nous n’avons rien acheté hormis notre déjeuner : un sandwich au saumon très gouteux et un hot-dog plutôt basique).
Deuxième chose : cheminer le long du Heritage City Walk, le chemin des endroits ou bâtiments historiques à voir dans la partie de la ville relativement proche du port. C’était sympathique pour se promener et s’imprégner un peu de l’atmosphère de la ville et de son histoire, mais sans plus d’informations que les mini-descriptions prodiguées par la carte pdf, cela manquait un peu de matière.
Troisième chose : visiter le Tasmanian Museum & Art Gallery. Notamment pour continuer notre apprentissage sur les premières nations australiennes (et tout particulièrement tasmaniennes). Là encore, l’entrée était gratuite (yeah pour nos finances !), et la qualité muséale au rendez-vous. Une artiste aborigène était même présente et faisait un tour guidé de son exposition, mais nous sommes arrivés à la fin et n’avons malheureusement pas pu en profiter. Un autre musée réputé est le MONA, Museum of Old and New Art, mais c'est toute une expérience et il faut prévoir le budget (que nous n'avions pas).
Quatrième chose : le jardin botanique Royal Tasmanian Botanical Gardens. Immense, gratuit et un havre de paix à ne pas rater, il est cependant un peu compliqué à trouver à pied (la route qu’il faut emprunter n’a pas l’air d’y mener et cela a valu quelques disparités d’opinion sur la question !). L’un des chemins qui y mènent passe devant l’ancien emplacement du zoo de Hobart qui est fermé depuis maintes années. L’endroit, après avoir eu d’autres utilisations, est maintenant un vaste espace laissé à l’abandon. Pour en revenir au jardin, il est vraiment immense et on y trouve plusieurs jardins dans le jardin. Nous avons tout particulièrement aimé le jardin japonais.
Cinquième chose : prendre un verre sur la rue Elizabeth Street. Nous avons jeté notre dévolu sur Rain Check Lounge qui avait des Happy Hours intéressantes : 10 $AUD le cocktail (sur une sélection pas ridicule) et 3 tapas pour le prix de 2. C’est aussi une place réputée pour le brunch. Vers 16h30/17h, nous avons pris congé de cet endroit cosy et les serveurs nous ont conseillé d’aller prendre un verre dans un autre bar plus bas sur la rue Elizabeth – dont j'ai oublié le nom, c’était leurs amis – qui venait tout juste d’ouvrir. Nous sommes passé devant et cela avait l’air bien sympathique, mais nous étions un peu fatigué après toute la marche de la journée. Nous avons préféré rester sages, encore une fois, et rentrer à notre Airbnb pour notre dernière nuit en Tasmanie.
Autres cafés / bars / restaurants sur Elizabeth Street : Room for a pony ; Boodle Beasley ; Bar Wa Izakaya ; Rude Boy.
NB : se garer à Hobart est un combat plus difficile qu’il n’y paraît. Tout est payant ou bien tout est déjà pris. Nous avons cherché un parking qui ne nous coûterait pas un bras ou un rein, et avons finalement déniché le parking de Village Cinemas (entrée par la rue Collins). Cela nous a coûté 6 $AUD la journée.
Encore plus d'idées de choses à faire et voir à Hobart en cliquant ici ou là !!
Et si on avait eu un jour ou deux de plus ?
Maria Island : il faut prendre un ferry pour s’y rendre et profiter de ce parc national, mais pas de panique, le ferry est inclus si vous avez un pass pour les parcs nationaux.
Bruny Island : une expédition d’une journée pour profiter de la nature (randonnées au rendez-vous) et des vignobles (dégustations divines d’après la sœur de J.).
Cradle Mountain : on l’aurait tenté !
Et voilà pour notre road-trip presque spartiate en Tasmanie. On en a pris pleins les yeux et j’espère que mes photos pourront vous partager un petit aperçu de la beauté de la nature dans ce coin du monde un peu reculé.
À bientôt pour un prochain carnet de route en terres australiennes !
xoxo