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TENDANCE ZÉRO DÉCHET : KÉZAKO ?


Crédits illustration Clémentine La Mandarine (clementinelamandarine.com)

Bonjour à tous !


Aujourd'hui je vais vous parler du mode de vie "zéro déchet". Si vous n'en aviez pas encore entendu parlé, c'est que vous n'avez pas encore mis un petit pouce en l'air sur ma page Facebook ou sur mon compte Instagram ! Mieux vaut tard que jamais (que ce soit pour le zéro déchet ou pour vous abonner à ma page et mon instagram).


Tout d'abord, je souhaiterais vous rassurer : je suis loin d'être une experte du Zéro déchet, et je ne suis pas non plus psycho-rigide. Je me suis intéressée à la chose et je vais petit à petit tendre à produire moins de déchet qu'avant. Je vous embarque avec moi dans mes premiers pas de cette aventure !


Étape 1 : Comprendre ce qu'est la Tendance Zéro Déchet.


On peut penser à prime abord que Béa Johnson, la fondatrice du mouvement "Zero Waste", a lancé cette mode pour nous faire tous culpabiliser, alors qu'elle a les moyens, financiers et temporels, de s'adonner à ce genre de lubie, dans sa Californie tranquille. Mais bien sûr, devenir "zéro déchet", ça ne se fait pas en un petit claquement de doigts : il faut y aller étape par étape et comprendre que l'on peut faire quelque chose même à son échelle, et même si on produit toujours une petite poubelle de déchets.


Si les gens du monde entier ont été réceptifs à ce mouvement (le livre de Béa Johnson, "Zero Waste Home", a été traduit dans 12 langues différentes), c'est avant tout parce qu'il s'inscrit dans une tendance de rétropédalage vis-à-vis de la société de consommation actuelle outrancière : notre pauvre petit Planète Bleue est en train de s'essouffler, nous sommes trop d'humains, et nous avons des modes de consommation très peu respectueux de l'environnement et de la biodiversité qui nous entourent - merci les lobbys ! Dans la logique du bio, du véganisme (que je n'approuve pas, même si parfois je mange des produits végan), etc... on finit par se questionner sur notre façon globale de consommer, ce qui nous amène à nous pencher sur notre poubelle : tous ces déchets ne sont pas forcément dégradables ou recyclables, que deviennent-ils donc ensuite ? Ils s'amoncèlent dans des déchetteries et ça fait peur. Alors oui, on fait le tri sélectif. Mais est-ce suffisant ? (question à 1000 $ ... roulement de tambours :) NON. Car on privilégie essentiellement le tri sélectif mais on produit toujours beaucoup trop de déchets. On veut bien faire, mais on suit bêtement les recommandations des hommes politiques et des campagnes marketing, sans se poser de questions plus approfondies.


Et en se posant quelques questions, on se met à analyser une journée type en commençant par le rituel du café du matin acheté à emporter en allant au boulot : il est mis dans une cup en carton, entourée d'un carton supplémentaire pour ne pas se brûler, fermée avec un couvercle en plastique, et on prend la facture pour faire ses comptes un jour (ou la perdre). Si on ajoute du sucre, on prend un petit sachet qui représente une dose individuelle, on en met peut-être un second, et un peu de lait parfois, qui est dans un petit pot en plastique lui aussi, et on touille le tout avec un petit bâtonnet en plastique ou en bois ... bref avec un seul pauvre petit café on peut générer une dizaine de déchets ! C'est flippant.


Donc avant de se pencher sur comment agir pour tendre vers le zéro déchet, il faut connaître les règles de bases ou les "5 R" de Béa Johnson : Refuse (refuser), Reduce (réduire), Reuse (réutiliser), Recycle (recycler) and Rot (composter), qui se font dans cet ordre et non un autre ! C'est finalement plein de bon sens et certaines choses ne sont absolument pas compliquées à mettre en place : pour éviter le déchet de la cup de café (même si elle est fabriqué en carton 100% recyclé), on peut prendre sa propre thermos !


Lecture du soir, bonsoir !

Étape 2 : Faire ses premiers pas.


Une conférence sur le Zéro déchet au 5ième plus tard, me voilà prête pour tenter mes premiers pas. La première chose que j'ai faite, c'est demander au Starbucks et au Van Houtte de me servir le latte/café/boisson dans ma thermos (aux couleurs des Canadiens de Montréal). Victoire, ils ont accepté ! Ce n'était pas difficile.


Je refuse les sacs plastiques la plupart du temps (et ce, même avant la conférence sur le zéro déchet), et ceux que je ne refuse pas (parfois je ne peux pas refuser car je ne m'appelle pas Shiva, je n'ai que 2 bras comme tout le monde !), je les convertis en sacs poubelle, ou bien je les utilise pour mettre mon lunch (avant de finir par les utiliser comme sac poubelle).


J'ai investi dans des bocaux en verre et j'essaye d'acheter en vrac dès que je le peux. Pour l'instant mes sacs de vrac sont les petits sachets plastiques achetés sur place que je réutilise, mais à terme, je pense que je vais m'en confectionner en tissu.


J'ai aussi toujours aimé aller dans les friperies de temps à autres, c'est à la fois plus économique et plus écolo : on renouvelle sa garde-robe sans se ruiner et en offrant une seconde vie aux vêtements.


Enfin, ma mère vient de me donner des "cotons" lavables pour ne plus avoir à utiliser des cotons en quantité astronomique (lorsque je prends soin de moi, je peux en utiliser 2 à 4 /jour minimum - lavage du visage matin et soir !).


Conférence sur le mode de vie Zéro déchet - 5.09.16 au 5 ième

Étape 3 : Mes limites actuelles & mes objectifs (réalistes).


Je sais que je ne passerai pas de si tôt à la cup menstruelle pour remplacer les tampons hygiéniques ... Et que je continuerai probablement à offrir des cadeaux aux personnes que j'aime (je ne fais déjà quasiment pas de papier cadeaux par feignantise), ou bien à magasiner (faire du shopping) de temps en temps dans des boutiques et à acheter des affaires neuves, ou encore à manger de la viande ou du poisson de temps en temps (je n'en mange déjà pas beaucoup car nous n'avons pas besoin de tant que protéines animales que les lobbys veulent nous faire croire, et car c'est cher). Et pour les cosmétiques, on verra ... je n'en utilise déjà pas beaucoup pour l'instant.


En revanche, je vais essayer de ne plus oublier mes baguettes ou mes couverts, et de préparer le plus possible mes lunchs : non seulement je vais réduire mes déchets, mais aussi mes dépenses puisque je vais moins manger à l'extérieur.


Je vais essayer d'acheter le plus possible en vrac, et d'éliminer les produits avec pleins d'emballages (je ferais peut-être une entorse à cette règle pour les craquottes "le pain des fleurs" ... car j'essaye de réduire ma consommation de gluten également, donc ça va devenir compliqué de mener toutes les batailles de front), et de faire pousser des plantes aromatiques (gros gros challenge vue mes capacités à maintenir des plantes en vie !).


Je vais lire le livre de Béa Johnson pour en apprendre un peu plus (bien que l'achat d'un livre représente des déchets ...).


Enfin, pourquoi pas faire un vermicompost pour pouvoir éliminer les matières compostables (épluchures de légumes et coquilles d'oeufs) sans mettre le tout dans une boite à compost, qui sera envahie par les mouches rapidement (quoiqu'à -20°C, il n'y aura peut-être pas de mouches !).


Merci Van Houtte !

Pour aller plus loin :



> Quelques vidéos Youtube pour avoir quelques idées et se prouver que c'est possible pour des gens comme nous : la vidéo de Safia et la vidéo d'Alys (et après vous aurez pleins d'autres vidéos similaires proposées par Youtube - les vidéos d'Alys Boucher sont vraiment axées sur le bio, le bien-être, le zéro déchet, ... pleins de bonnes idées !).


> Les slides de références de la présentation de Mélissa de La Fontaine sur le Zéro Déchet (le 5 septembre dernier, au Café le 5 ième) :


Crédits Mélissa de La Fontaine

Crédits Mélissa de La Fontaine

Conclusion :


Je ne veux pas devenir une psycho-rigide du zéro déchet ou du bio ou du "consommer local" (je ne pourrais pas me passer de bananes !), je veux juste prendre un peu plus soin de moi et de l'environnement à mon échelle.


Ce n'est pas forcément plus compliqué ou plus coûteux de manger bio, en vrac ou local, c'est un déplacement d'argent : au lieu d'acheter un paquet de gâteaux hors de prix au supermarché, on va acheter des fruits et des fruits secs ou des noix en vrac, et si on a vraiment envie de gâteaux, on achète les matières premières et on se fait des cookies maison ! (meilleurs et plus économiques !). On aura non seulement des produits de meilleure qualité question nutrition, mais en plus on aura réduit les déchets et combattu les lobbys. Et puis pour le temps passer à faire les courses, on y va une fois par semaine avec une liste précise, au lieu de faire plusieurs allers-retours au dépanneur. Et si on n'a pas de magasin de vrac proche de chez soi (bien que cela se répande de plus en plus), on peut faire attention aux produits que l'on choisit en supermarché : certaines marques, notamment les moins chères, tendent à éliminer les emballages de plus en plus. Pourquoi ? Car ça coûte cher ! Ça coûte cher à tout le monde un emballage : à la marque qui fait emballer son produit, au consommateur qui paye l'emballage en plus du produit, à la planète qui n'arrive plus à éliminer tous nos déchets !


Bref, sans devenir une Béa Johnson, on peut essayer de changer un peu nos habitudes pour consommer mieux et faire moins de déchets, et ainsi prendre soin de nous-même et de la planète à notre échelle, avec nos propres moyens.


Crédits illustration Les Paresseuses

PS : J'ai l'impression de m'être beaucoup répétée, mais au moins, vous aurez compris le message !

PPS : Je viens de déménager et de générer tout un tas de déchets ...

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